Extrait de L'Agenda de Mère, septembre 1966:
"Je comprends très bien un changement progressif et
que l'on arrive à faire de cette substance quelque chose qui pourrait se
renouveler du dedans au dehors et éternellement, et ça, ce serait
l'immortalité; mais seulement, il me paraît qu'entre ce qui est maintenant,
tels que nous sommes, et cet autre mode de vie, il faudrait beaucoup
d'échelons. N'est-ce pas, ces cellules, avec toute la conscience et
l'expérience qu'elles ont maintenant, si tu leur demandes, par exemple:
«Est-ce qu'il y a quelque chose que vous ne pouvez pas faire?» Dans leur
sincérité, elles répondront: «Non, ce que le Seigneur veut, je peux le
faire.» C'est leur état de conscience. Mais dans l'apparence, c'est
autrement. L'expérience personnelle est ainsi: tout ce que je fais avec la
Présence du Seigneur, je le fais sans effort, sans difficulté, sans fatigue,
sans usure, comme cela (Mère étend les bras dans un grand Rythme
harmonieux), seulement c'est encore ouvert à toute l'influence du dehors
et le corps est obligé de faire des choses qui ne sont pas directement
l'expression de l'Impulsion suprême, d'où la fatigue, le frottement... Alors,
un corps supramental suspendu dans un monde qui n'est pas la terre, ce n'est
pas ça!
Non.
Il faut
quelque chose qui ait le pouvoir de résister à la contagion. L'homme ne peut
pas résister à la contagion de l'animal, il ne peut pas, il a des relations
constantes. Eh bien, cet être, comment fera-t-il?... Il semblerait que
pendant longtemps – pendant longtemps –, ce sera encore soumis à des lois de
contagion."