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L'occultisme ne s'épanouit vraiment que lorsqu'il est soumis au Divin. La Mère

Arthur, l'ours et les mérovingiens

Dans l'ouvrage  des auteurs Baigent-Leigh-Lincoln  L'énigme Sacrée,  quelques pistes nous éclairs sur des correspondances fort intéressantes autour de la figure de l'Ours et de son importance dans les civilisations pré-européennes.
C'est au cours du V et VIème siècle, début de la période mérovingienne que les légendes arthuriennes autour du Graal prirent leur essort et se transmettaient oralement, (transcrite ensuite au XIIème siècle pour la première fois par Chrétien de Troyes), la chevalerie et les mythes du roi Arthur et de Merlin se fondant sur un terreau celtique large allant d'une extrémité à l'autre de ce que nous nommons maintenant l'Europe.  Divers éléments du paganisme , du celtisme tel que nous le connaissons sous sa forme actuelle ainsi qu'une intégration du christianisme, avec le baptême du premier roi des Francs-sicambres, sur fond de mythes anciens, formèrent une réalité historique où la légende et le mythe et l'histoire humaine se confondent, donnant souvent sources à divers spéculations ésotériques.

La constellation de la grande Ours (Ursa major)
et celle du Dragon (Draco)

On sait en fait très peu de chose de la véritable origine des Mérovingiens. Eux-mêmes disaient descendre de Noé, notion que l'on retrouvera, quelque mille ans plus tard, dans la franc-maçonnerie européenne. Comme ils prétendaient aussi descendre de l'ancienne Troie, des historiens contemporains de leur côté, ont été rechercher leur trace jusque dans la Grèce antique, et particulièrement dans la région appelée autrefois Arcadie. Selon ces historiens, les ancêtres des rois mérovingiens auraient eu en effet des liens avec la maison royale Arcadienne, et au début de l'ère chrétienne auraient gagné le Danube puis traversé le Rhin pour s'établir dans l'actuelle Allemagne occidentale.
Origines Troyennes ou Arcadiennes, ce sont là des détails, mais nullement incompatibles. Selon Homère en tout cas, de nombreux Arcadiens étaient présents au siège de Troie, les historiens anciens grecs parlant quant à eux d'une tribu venue d'Arcadie. 

Arkas et Callisto chez le peuple de l'Ours
Dans cette région, l'ours était autrefois un animal sacré, faisant l'objet d'un culte mystérieux et de sacrifices rituels. Le nom d'Arcadie provient d'ailleurs d'"Arkades" qui signifie le "peuple de l'ours", les anciens Arcadiens affirmant descendre d'Arkas, divinité de la terre, dont le nom veut également dire "ours". Dans la mythologie grecque enfin, Arkas était le fils de la nymphe Callisto, très semblable à la chasseresse Artémis. Or Callisto nous est aujourd'hui familière sous les traits de la constellation de la Grande Ourse et Arkas sous ceux de la Petite Ourse.

Arduina, déesse des Ardennes
L'ours occupait donc chez les Francs Sicambres, ancêtres des Mérovingiens, une position semblable. Comme chez les anciens Arcadiens, on l'y adorait sous la forme d'Artémis ou, plus exactement, celle de sa sœur gauloise Arduîna, divinité des Ardennes, dont le culte subsista fort avant dans le Moyen Age. L'un des principaux centres des mystères d'Arduina était Lunéville, non loin de deux localités qui nous sont maintenant familières : Stenay et Orval où jusqu'en 1304, l'Église catholique promulgua des ordonnances interdisant le culte de la déesse païenne.
Les vertus très particulières, totémiques et magiques, reconnues à l'ours dans cette terre mérovingienne des Ardennes, expliquent par suite aisément que le nom "Ursus" (ours en latin) ait été associé à la lignée royale Mérovingienne. Mais plus surprenant est le fait qu'en gallois le mot "ours" se dise "arth", d'où vient "Arthur", on pourra constater que le célèbre roi Arthur était aussi un contemporain des Mérovingiens, et appartenait lui aussi au même cycle mythique de l'ours.

 Source: L'énigme Sacrée , Baigent-Leigh-Lincoln