Cosmologie d'une rivière sacrée: vallée de la Coise
LA VOIE DES PIERRE -Mégalithisme au coeur des Monts du Lyonnais- Jean-Louis Augay
« C'est par l'eau
lustrale que les prêtres anciens pouvaient baptiser, mais la vibration
augmentait parle liquide tournoyant en effet de cascade, surtout quand le
druide y jetait "les fruits de l'autre monde". »
DESCRIPTION DU BASSIN DE LA COISE (Selon les lois de l’Énergétique)
Comme les méridiens d'acupuncture, le jeu de l'énergie suit
les dragons du relief et de l'eau. Les fusions qui en découlent produisent les
relations heureuses ou malheureuses dans le paysage.
1/ Triangle de sacralisation avec les trois saints de la
légende.
2/ Margarat. Point central du triangle (culte des eaux)
3/ La rivière principale, appelée « tronc » transporte
l'énergie externe.
4/ Confluent. Noeud où l'énergie se concentre.
5/ Les deux affluents retiennent l'énergie trop rapide de la
rivière
6/ Relief à forte énergie régulée et un peu absorbée par la
rivière principale.
7/ Énergie externe de la rivière absorbée par l'énergie
interne de l'affluent et remontant à la source.
8/ Forts méandres permettant à la rivière de se tonifier.
On peut constater la vitalité de l'eau.
9/ Chevrières peut être considérée comme « l'antre du dragon
» (terrier). On le trouve toujours sur une « branche ». L'énergie est « retenue
» par la Gimond venant du nord et la Gimond venant du sud.
10/ Grand ensemble produisant une forte concentration
d'énergie et une remontée dans les affluents.
(Vue globale des quatre palais et des douze constellations)
11 / Orientation nord. L'eau se charge des énergies de
l'élément EAU (Sagittaire/Capricorne/Verseau).
12/ Orientation est. Énergie BOIS ou TERRE (Poisson/Bélier/Taureau).
13/ Orientation sud. Énergie de l'élément FEU (Gémeaux/Cancer/Lion).
14/ Orientation ouest. Énergie MÉTAL ou AIR
(Vierge/Balance/Scorpion).
Cette explication un peu rapide de la cosmologie du bassin
de la Coise permet d'entrevoir l'une des nombreuses facettes d'une connaissance
basée sur une « Écologie du subtil ». « L'être humain pensait que la Terre
était un Être imparfait et que sa destinée était de la rendre « parfaite ».
Comme la sève d'un arbre au travers du tronc et des branches, la Coise véhicule
l'essence même de cette région. Mais n'oublions pas que sa valeur énergétique
dépend de la pureté et de la limpidité de ses eaux...
LA VALLÉE
DE LA COISE UNE RIVIÈRE SACRÉE
1 / Le
crêt Malherbe.
2/,Saint-Appolinaire.
3/
Saint-Pierre.
4/
Saint-Subrin.
5/ les
Margarats.
6/ La Croix
des Rivoires.
7/ Le roche de la Poipe
8/ La roche Matiole.
9/ Les Croix du Montcel et des Adrets
10/ Rochefort.
11 / La
roche Guardière.
12/ La roche Samson.
13/ Le Bois des Roches.
14/ Le pied dans
la roche.
15/ Vaudragon, les pierres Mougie,
Margarat.
10/ L'Orson
et les Courtines
17/ Les pierres de Marcenod.
18/ Pomeys,
Bois Guérin.
19/ La source saint Martin
20/
Grammond et la Bilaise
21/ La roue
solaire de Pulchère
22/ L'agenouilloir
23/
Saint-Médard et les Pierres Folles.
24/ Source du ruisseau Saint-Marcel
CENTRE DU TRIANGLE: LES MARGARATS
Les Margarats sont présents du début à la fin du cours de
cette rivière « sacrée » (voir Vaudragon et Saint-Galmier). Elles indiqueraient
les anciens lieux celtiques des eaux guérisseuses par le dragon ou par la
vouivre (Les vouivres sont épouses, soeurs ou fille du dragon).
La racine de Margarat est « Mer » ou « Mar », ce qui nous
dirige vers « Mourgue » ou « Morgane » et même « Mélusine », chère à notre
mythologie celtique.
Ce triangle sacré est certainement bien antérieur au
christianisme et les trois saints ont du remplacer quelques anciens dieux
celtes. Mais ici, Margarat n'a pas été, comme souvent, transformé en sainte
Marguerite.
L'eau de la Coise, ainsi sacralisée par de grands rituels
pouvait parcourir la région, lui apportant bénédiction à une grande échelle, au
travers de ses affluents et clés nappes souterraines.
Elle pouvait accomplir son œuvre de spiritualisation. Ainsi la parole du moine
se trouve corroborée au travers de ces légendes...
Les représentations des « déesses‑mères » chthoniennes sont toujours liées au culte de fécondité et à l'aspiration qu'eurent les hommes de se concilier l'âme nourricière de la terre.
UNE CROIX D'EAU
Nous sommes étonnés à la découverte d'une vaste croix
d'eau dans le bassin de la vallée du dragon. En effet les deux « Gimond »,
celle du nord venant du Margarat d'Aveize et la Gimond du sud venant de la
direction d'Aveizieux (même étymologie), viennent se rencontrer presque l'une
en face de l'autre.
Nous retrouvons également cette «croix d'eau sur une
plus grande échelle entre le Rhône le Gier et la Gère. Cette symbolique des
croix d'eau est indiquée dans l'apocalypse de saint Jean où il est dit à propos
de la Jérusalem céleste, «que cette grande cité devait recevoir les eaux de
l'est de l'ouest, et du nord et du sud »formant en quelque sorte une croix
d'eau.
La «géographie sacrée » de nos régions a-t-elle imité
ces écrits de l'évangile de saint Jean, afin de ressembler d'avantage à la
ville qui devait élever l'homme dans les dimensions la plus haute ?
Symboliquement la croix du Christ crucifié est une
croix d'eau de l'esprit.
Autre fait troublant, lorsqu'on se lit l'histoire (le
saint Bonnet, elle nous apprend qu'après sa mort en 710 au monastère de l'Ile
Barbe, sa dépouille aurait été amenée solennellement en 722 vers sa ville
natale et aurait traversé les monts du Lyonnais en passas par
Saint-Bonnet-le-Froid, Saint-Bonnet-Les-Oules, jusqu'à
Saint-Bonnet-le-Château.
Nous constatons que les villes et villages forment une
ligne droite du nord-est au Sud-ouest passant au centre de nos deux Gimond et
sur la Coise, c'est-à-dire au centre de notre croix d'eau. Quel est donc se
mystère ?
Pour certains chercheurs, saint Bonnet était
orthographié Bonet ou Bonus, Bonitus, Bonifacius jusqu'au XVe siècle et aurait
été relié au Bélénos gaulois, Le dieu solaire (toujours accompagné du culte
Lunaire représenté par la déesse des eaux Belenis). Un seul témoin la pierre
calée de Pulchère
AU CENTRE DE LA CROIX: LA ROUE SOLAIRE DES COTES DE
PULCHERE (Chazelles sur Lyon)
De Chazelles, prendre la D 11 en direction de
Chevrières, au pont, dans la vallée, prendre la Coise dans le sens de son
écoulement. Après environ mille mètres, à droite du chemin, voici les côtes de
Pulchère.
Ces pentes abruptes offrent de nombreuses roches dominant la rivière, leurs
formes multiples, d'un attrait certain accompagnent le marcheur. C'est
seulement dans les dernières émergences que l'on peut gravir à droite le flanc
acéré.
Cinquante mètres plus haut un amas rocheux laisse
apparaître en équilibre une roche «très étrange ». Calage du temps dans
l'espace.
C'est une roche calée, qui, vue de l'est, forme une
roue presque parfaite. C'est avec une grande délicatesse et une prouesse
technique qu'elle a été positionnée là presque dans le vide.
Simplement posée sur une roche en escalier, calée au
nord par une petite pierre sur la paroi verticale, elle intrigue au plus haut
point!
Nous retrouvons encore un de ces mégalithes en
équilibre qui ne doit à aucun prix être en relation avec des masses
importantes, afin de pouvoir garder une bonne vibration. Toutes les religions
du monde antique nous parlent d'un char qui roule avec un énorme fracas; son
conducteur tout puissant, «Gargantua », menant ce char tiré par des loups à
travers l'immensité du ciel. Cet attelage surnaturel dispensait aux hommes
tout le bien et tout le mal, toutes les prospérions et toutes les dévastations.
Si on laisse l'imagination nous envahir, on peut
imaginer que Gargantua aurait pu perdre ici la roue de son char... La roue,
symbole solaire dans la plupart des traditions, embrasée, dévalant les hauteurs
du solstice d'été, procession lumineuse se déroulant sur les montagnes du
solstice d'hiver, fait naître d'elle-même l'espace et toutes les divisions du
temps.
Si vous venez ici un soir d'hiver près de la Roue de
la Pulchère, vous pourrez y voir disparaître le soleil couchant!