La plupart des religions ont maudit la Matière
et ont fait, du refus de la vie physique ou de la résignation temporaire à la
supporter, le critérium de la vérité religieuse et de la spiritualité.
Les anciennes croyances, plus patientes, plus
profondément mûries, point touchées par la torture et la fiévreuse impatience
de l’âme écrasée sous le fardeau de l'Age de Fer, n’ont pas fait cette division
redoutable ; elles ont reconnu la Terre-Mère et le Ciel-Père, et leur ont accordé
un amour égal et une égale vénération (…).
Sri Aurobindo, La Vie Divine chp XXIV