Il n'y avait plus de
corps, il n'y avait plus de sensation; seule existait une colonne de lumière
montant du lieu où se trouve ordinairement la base du corps jusqu'au lieu où se
trouve ordinairement la tête, pour former là un disque de lumière comme celle
de la lune ; puis de là, la colonne montait toujours jusque très loin au-dessus
de la tête pour s'épanouir en un immense soleil éclatant et multicolore, d'où
retombait une pluie de lumière dorée qui recouvrait toute la terre.
Puis lentement la
colonne de lumière est redescendue formant un ovale de lumière vivante,
éveillant et mettant en mouvement, chacun d'une façon particulière, selon un
mode vibratoire spécial, les centres qui se trouvaient au-dessus de la tête, à
la place de la tête, de la gorge, du cœur, au milieu du ventre, à la base des
reins, et encore plus bas. À la hauteur des genoux, le courant ascendant et le
courant descendant se rejoignirent, et la circulation se fit ainsi d'une façon
ininterrompue, enveloppant tout l'être d'un immense ovale de lumière vivante.
Puis lentement la
conscience est redescendue d'étape en étape, avec un arrêt dans chaque monde,
jusqu'à ce que la conscience du corps soit revenue. La reprise de conscience du
corps fut, si le souvenir est exact, la neuvième étape. À ce moment encore le
corps était tout à fait raide et immobile.
MÈRE (Mirra Alfassa),
PRIÈRES ET MÉDITATIONS, LE 2l JUILLET 1914
PRIÈRES ET MÉDITATIONS, LE 2l JUILLET 1914