Extrait de L'Agenda de Mère du 30
septembre 1966
"Je suis absolument convaincue (parce que
j'ai eu des expériences qui me l'ont prouvé) que la vie de ce corps – la vie,
ce qui le fait mouvoir, changer –, peut être remplacée par une force;
c'est-à-dire que l'on peut créer une sorte d'immortalité, et l'usure aussi peut
disparaître. Ce sont les deux choses possibles: la puissance de vie peut venir
et l'usure peut disparaître. Et cela peut venir psychologiquement, par une
obéissance totale à l'Impulsion divine, ce qui fait qu'à chaque moment, on a la
force qu'il faut, on fait la chose qu'il faut – tout cela, tout cela, ce sont
des certitudes. Des certitudes. Ce n'est pas un espoir, ce n'est pas une
imagination: ce sont des certitudes. N'est-ce pas, il faut éduquer et lentement
transformer, changer les habitudes. C'est possible, tout cela est possible.
Mais seulement, combien de temps faudrait-il pour supprimer la nécessité
(prenons seulement ce problème-là) du squelette? Ça, il me semble que c'est
très loin en avant encore. C'est-à-dire qu'il faudra beaucoup de stades
intermédiaires. Sri Aurobindo avait dit que l'on peut prolonger la vie indéfiniment.
Ça, oui. Mais nous ne sommes pas construits encore avec quelque chose qui
échappe complètement à la dissolution, à la nécessité de la dissolution. Les os
sont très durables, ils peuvent même durer mille ans si l'on est dans des
conditions favorables, c'est entendu, mais cela ne veut pas dire immortalité EN PRINCIPE. «Le corruptible doit revêtir
l'incorruption et le mortel doit revêtir l'immortalité. Quand le corruptible
aura revêtu l'incorruption et quand le mortel aura revêtu l'immortalité, alors
s'accomplira ce qui est écrit: La mort est engloutie dans la victoire.» (I
Corinthiens 53-54)."