Le
mouvement artistique du Parnasse s'est inspiré de
la beauté de l'Antiquité en évoquant le haut lieu du centre de la Grèce, le
mont Parnasse (ou simplement Parnasse, du grec ancien Παρνασσός / Parnassós). Particulièrement vénéré dans l'Antiquité, il était consacré à la fois au dieu
Apollon et aux neuf Muses, dont il était l'une des deux résidences avec le mont
Hélicon. C'est une montagne qui surplombe la cité de Delphes, à proximité d'Aráchova.
Primitivement,
le sommet du Parnasse, comme celui de l'Olympe, fut considéré comme le haut
lieu de culte de l'hiérogamie du Ciel (Zeus, associé à Ouranos, divinité
première du ciel) et de la Terre (Gaïa), en effet le sanctuaire de Delphes fut
d'abord consacré au culte de Gaïa avant d'être celui d' Apollon.
Dans
les Métamorphoses d'Ovide, c'est au sommet de cette montagne, le « seul
endroit de la terre que les eaux n'eussent pas couvert », lors du déluge
provoqué par les Dieux, que l'embarcation de Deucalion accoste.
Le mouvement parnassien nait au dix neuvième siècle avec Leconte de Lisle comme chef de fil du mouvement, Théophile Gautier quipubliera un manifeste du mouvement, Stéphane Mallarmé (L'Après-midi d'un faune) et José-Maria de Heredia qui figurera l'apogée de ce mouvement poétique.
Bien que ce courant voie le jour au dix neuvième siècle on peu lui trouver des racines au XVI siècle dans la peinture de la Renaissance avec Raphaël et Mantegna, deux artistes peintres de la renaissance italienne passionnée par le thème de l'Antiquité qui tout deux exécuteront une peinture sur le thème du Parnasse, représentant l'exaltation des Muses du Mont Parnasse et de l'aspiration vers la Beauté quelles inspires sous l'égide d'Apollon.
Ce thème de la quête de la beauté inspiré par l'Antiquité gréco-romaine peut aussi se retrouver dans les Antiquités de Rome poèmes de Joachim du Bellay, poète de la Pléiade ayant vécu à la même époque que Mantegna pour le Quattrocento et Raphaël (Raffaello) pour le Cinquecento. Ses antiquités de Rome font écho à l'oeuvre du maître de la poésie parnassienne, José-Maria de Heredia, dans son oeuvre Les Trophées.
Bien qu'il n'y ait aucun lien nettement déclaré entre ces mouvements et officiellement défini en tant que tel dans l'histoire de l'art, nous ne pouvons pas pour autant faire abstraction d'un même esprit qui est la source d'inspiration reçu par ces artistes au cours des siècles.